Au début des années 1970, le ski de fond connaît un engouement croissant au Canada. Des programmes de formation sont alors mis sur pied par l’Association canadienne de ski, l’Alliance des moniteurs de ski du Canada et Ski Québec. Toutefois, comme l’établissement et le maintien d’un programme national en ski de fond présentent trop d’obstacles pour chacun de ces trois organismes, ils décident en 1976 de créer CANSI.
Au moyen de réunions et de discussions, les organismes « parents » de CANSI assurent le fonctionnement de leur « bébé » jusqu’à ce qu’il devienne autonome, soit en septembre 1978 : la charte et les règlements sont émis, et un premier conseil d’administration est élu. Il se compose alors d’un représentant de chacune des huit régions de CANSI et d’un représentant de chaque organisme fondateur.
Dans les années 1970, le ski de fond classique était la technique prédominante. Dans les descentes, on recourait aux manœuvres de christiana ou de ski alpin, et les cours de CANSI reflétaient ces façons de faire.
Au milieu de la décennie 1980, le compétiteur américain Bill Koch popularise le ski de patin. Suivant le mouvement, CANSI ajoute la technique du ski de patin aux compétences du ski de fond, en commençant par le pas marathon ou demi-pas de patin, puis en introduisant progressivement toutes les manœuvres qu’utilisent les skieurs en compétition.
La technique du télémark a toujours fait partie du ski de fond, car on l’utilisait avec les skis classiques pour effectuer des virages en neige profonde. Mais à mesure que l’équipement de télémark se répand dans le commerce – skis à carres en métal, skis plus larges, bottes plus rigides –, le public réclame des cours pour cette discipline. Consciente de cette demande, CANSI élabore un programme distinct pour former et certifier des moniteurs de télémark. Le tout premier stage a lieu en 1986 à la station Sunshine Village, en Alberta. CANSI offre maintenant trois niveaux de certification en télémark.
Le ski de fond et le télémark évoluent constamment. Et CANSI fait de même, en analysant comment les nouvelles tendances dans la technique et l’équipement peuvent s’appliquer à ses méthodes d’enseignement, dans le contexte du ski de loisir ou de compétition.